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Réponse de la Municipalité de Pully à notre lettre ouverte co-signée par plus de 270 personnes

Sauvetage des arbres du Castelet. La Municipalité de Pully entend mais n’écoute pas !

Dans sa réponse à notre lettre ouverte ( réponse à lire ici), datée du 12 janvier, la Municipalité de Pully a décidé de continuer à nager à contre-courant.

Celle-ci vient de décider de faire fi des préoccupations de ses habitant.es, et des demandes de son Conseil Communal en matière de construction. Elle balaie notre lettre ouverte, co-signée par plus de 270 personnes, qui l’incitait à s’en remettre à la justice lors du recours au Tribunal fédéral contre le projet immobilier du Castelet.

La Municipalité de Pully soutiendra donc devant la justice un permis de construire ( permis de détruire?) sur cet espace précieux de plus d'un hectare, abritant plus d’une centaine d’arbres, plusieurs espèces sur Liste Rouge et un écosystème fragile. 


Son abstention à se joindre au recours n’aurait pourtant pas été une dédite, mais une manière élégante d’assumer que les temps ont changé, puisqu'elle reconnait elle-même dans sa réponse l'entrée en vigueur de la nouvelle LPrPNP( Loi sur Protection de la Nature et du Patrimoine), bien plus protectrice que l’ancienne LPNMS ( Loi sur la protection de la Nature et des Monuments). Laissant ainsi sous-entendre que le permis de construire pour un projet entrainant la déstruction de plusieurs dizaines d’arbres, de plusieurs espèces végétales et animales sur Liste Rouge et d’un hectare de pleine terre n’aurait pas été accordé tel quel dans le contexte actuel.

Il regrettable qu'au lieu de rester neutre, elle “fasse siennes” les déterminations des promoteurs déposées au Tribunal fédéral. A nos yeux, les parties au Tribunal fédéral aurait dû se limiter uniquement aux recourantes et aux constructeur. Une Municipalité ne devrait pas se ranger auprès des promoteurs immobiliers lorsque les projets proposés portent atteinte à la biodiversité du territoire communal et que les promoteurs n’ont pas démontré qu’un usage plus rationnel du terrain pouvait être proposé.
 

Par ailleurs, dans sa réponse la Municipalité part du principe que le recours ne permettra pas un “examen du projet sur la base de la législation actuelle” et que donc l’ancienne LPNMS serait appliquée lors du jugement. Néanmoins, bien qu’il soit d’usage d’appliquer lors d’un jugement le droit en vigueur au moment de l’octroi de l’autorisation de construire, la Municipalité semble ignorer que dans certains cas, lorsqu’il existe un intérêt public prépondérant, notamment en droit de l’environnement, le Juge à la liberté d’appliquer la nouvelle règle en vigueur.
De ce fait, la validité du projet de construction pourrait, selon l’estimation du Juge, être évaluée en fonction de la nouvelle LPrPNP et ainsi sauver une grande partie des valeurs biologiques présentes sur la parcelle. Preuve en est certains arrêts, recours et développements juridiques récents, qui ont permis l’annulation de certains projets et ainsi la préservation d’arbres et d’espaces naturels en milieu urbain.

S’en remettre à la justice, 3 ans après la délivrance du permis, aurait été un signal fort que la Municipalité ne soutient plus des projets obsolètes et nuisibles au bien-être de la population et de la biodiversité. 

Celle-ci a manqué cette occasion de montrer aux habitant.es de Pully son intérêt pour un urbanisme respectueux de la nature en ville et l’association PUHI continuera donc à faire son possible pour insuffler un changement nécessaire dans les modes de construction de nos habitats et de nos villes afin qu’elles restent vivantes et vivables.

                     Lettre ouverte de PUHI                       Réponse de la Municipalité de Pully

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